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Charles DELCOURT

ET LES LÉGENDES DE DECEMBRE/JANVIER 2017/2018

"Charles Delcourt est architecte paysagiste de formation. On retrouve dans ses images un sens aigu de la composition, une mise en espace précise des êtres et des choses.


Charles travaille la couleur pour en faire un trait d'union entre ses différentes photos et sujets. Il n'évite pas le décalage - joue avec nos certitudes raisonnées, désarçonne par les clins d’œil apparaissant dans sa photographie. Il vit sans doute le monde comme un passager souriant et solidaire." in site de C.Delcourt.

Il a participé à l'un des numéros de la revue de photographie Fragments en 2017, avec une série de portrait de Sin-Dni (Saint Denis de La Réunion).

Son activité photographique est à suivre sur Instagram mais son site permet de voir l'ampleur de son travail :

https://www.charlesdelcourt.com/

Charles DELCOURT a  répondu à notre traditionnel questionnaire en 7 petites questions.

Une légende qui vous a surpris

Globalement, et c’est l'intérêt aussi, le “légendage à l’aveugle” me semble quasi impossible d’avoir la légende “juste”. Et ce n’est d’ailleurs pas le propos. Mais par contre les légendes à l’aveugle peuvent deviner ou esquisser un peu du contexte, dans des gammes assez proches de la réalité. Le contexte géographique par exemple, grâce à l’information fournie par les gens, le paysage, un détail, peu importe.  C’est ce qu’il s’est passé avec les deux premières photos mais pas du tout (du tout) avec la dernière par exemple.
Donc, c’est vraiment les légendes de la troisième photo qui m’ont globalement surprise, à l’opposé (ce n’est ni bien ni mal) de l’histoire de cette photographie. La personne n’est seule dans son isolement, c’est un isolement de masse. Il s’agit d’un migrant kurde dans la jungle de Calais. “Samy” y tenait un restaurant, l’un des premiers de la jungle. L’endroit était connu et toujours plein. J’ai eu l’occasion de travailler plusieurs fois dans la jungle, j’y prenais très souvent mes repas. Je ne sais ce qu’il est devenu.

Ecrivez-vous souvent vous-même les légendes de vos photos ?

Sous la contrainte, oui. Travaillant beaucoup par série, c’est souvent un texte général qui introduit au lieu, à l’histoire documentée. Un texte qui présente le contexte et les motivations, surtout quand j’ai pu choisir moi-même le sujet, les motivations personnelles représentent forcément beaucoup dans la construction et l’essence du sujet.

Sinon le légendage est, j’en ai bien peur, purement descriptif, et dans un style très peu lyrique. La photo se chargeant potentiellement du reste, encore faut-elle qu’elle soit bonne…

Le travail d’un photographe d’hier que vous aimez

Chris Killip et Harry Gruyaert

Le travail d’un photographe d’aujourd’hui que vous aimez particulièrement

Pieter Hugo, Bryan Schutmatt, Stafan Van fleteren, Juan Manuel Castro Prietro...

Tant pis s’il n’en fallait qu’un ;) 

 

Un projet sur lequel vous travaillez actuellement

Je passe et repasse depuis bientôt deux ans sur la petite île d’Eigg, en Ecosse. Une île très particulière, ou une centaine d’habitants ont réussi à racheter leur île (on dépend encore facilement des célèbres Land Lords au Royaume Uni…) et à la transformer, ensemble, depuis 20 ans en un lieu à part et à contre-courant, j’ai l’impression,

La première photo à légender, avec le taxi, est une image issue de cette série.

Un livre à offrir pour partager votre passion pour la photo

Tant pis s’il n’en fallait qu’un ;)

Quelle est la dernière photo qui vous a marqué ?

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Photo de Ami VITALE publiée sur son site perso. le 09 juin 2016

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